La footballeuse Sakina Karchaoui : une inspiration pour tous
Sakina Karchaoui est une footballeuse professionnelle française et d’origine marocaine. Née à Salon-de-Provence, le 26 janvier 1996, l’actuelle pensionnaire du Paris Saint Germain dispose d’une histoire et d’un parcours qui force le respect et l’admiration. Celle qui est latérale gauche n’a pas toujours eu toutes les facilités du monde pour en arriver là. C’est pour cela que son histoire est si captivante.
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Un choix qui n’était pas évident
Sakina Karchaoui est peut-être dans le plus grand club de la capitale parisienne, mais elle doit cela à toutes les épreuves qu’elle a dû traverser. La première a été le choix de sa profession. Du fait d’être une femme, il n’était pas évident que Sakina Karchaoui réfléchisse à pratiquer un sport où le volet féminin n’était pas très répandu. Pourtant, elle y est arrivée, et d’une manière bien surprenante. Dans son enfance, l’athlète a pratiqué la boxe et le handball avant de se tourner vers le cuir rond. La décision a été prise alors qu’elle avait 7 ans. Elle suivait régulièrement son frère pour le voir jouer, et c’est de là qu’est née une connexion entre la future star et le ballon rond. Son premier entraîneur a même témoigné que Sakina ne traînait jamais avec des poupées comme les filles de son âge. À la place, c’était toujours un ballon de football qu’elle passait son temps à manipuler.
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Les complexes surmontés
Sakina ne s’est pas laissée abattre par les complexes qui se sont présentés sur son chemin. Elle les a tous surmontés.
Pas de complexe de sexe
Pour ses débuts, Sakina a été confrontée au problème de manque d’équipe féminine. Cela ne l’a pas empêché d’intégrer l’équipe masculine de l’US Miramas. La jeune joueuse n’avait aucunement de mal à s’exprimer malgré qu’elle fût la seule personne de sexe féminin au milieu des personnes de sexe masculin. Cette bravoure lui a certainement permis de se forger une personnalité. Elle a aussi été aidée par son talent qui était vite détectable même au milieu des garçons. Celle-ci jouait bien au milieu d’eux. Le plus surprenant a été le fait qu’elle ait finalement intégré une équipe féminine qui n’hésite pas à participer à des tournois masculins. Cet aspect montre bien que même en condition réelle et de compétitions, Sakina n’avait pas du tout peur d’aller au charbon.
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Pas de complexe d’âge non plus
La carrière de Sakina Karchaoui a débuté avec assez d’obstacles pouvant la freiner. Pourtant, l’athlète n’a jamais hésité à se surpasser. C’est ce qui est arrivé lorsque Sakina a rejoint en juillet 2009, le centre de formation du club de Montpellier Hérault. Elle avait à l’époque 13 ans, mais son talent faisait d’elle, une joueuse qu’il faut forcément surclasser. Celle-ci a donc évolué, dès son intégration au centre de formation avec les joueuses de l’équipe des moins de 19 ans. Généralement réservée à des personnes dont l’âge se trouve entre 15 ans et 18 ans, Sakina Karchaoui a dû batailler dans cette équipe pour s’affirmer avec ces joueuses plus âgées. Passée l’étape des catégories d’âge, c’est la même situation qui se répète. Elle intègre l’équipe première féminine du club à 16 ans. Sa présence n’était pas comme celle de joueuse d’avenir faisant un bain dans le monde professionnel. La preuve est qu’elle a livré sa première rencontre professionnelle à 17 ans en première division française.
Une fidélité remarquable
Depuis le début de sa carrière professionnelle, Sakina Karchaoui n’a connu que 3 clubs. Pour une joueuse de 26 ans et très convoitée, ce n’est pas évident. Cela témoigne bien de la fidélité que la Parisienne accorde aux équipes qui sollicitent ses services. La fidélité de la joueuse a surtout été remarquable avec le club héraultais. Sakina Karchaoui est restée à Montpellier en tant que joueuse de 2009 à 2020. Cette durée prend en compte les 3 années de formation au club ; des années durant lesquelles elle a remporté trois titres de championne de France U19. Ce parcours suffisait pour que celle qui est d’origine marocaine quitte le club pour faire valoir ses compétences ailleurs. Pourtant, elle a décidé de démarrer sa carrière professionnelle en 2012 avec son club formateur. Elle y est restée pour 8 saisons sans vraiment remporter de trophées. Son club a quelquefois échoué en terminant 2e du champion ou finaliste de la coupe de France.